The book I’ll present you this month shines like a
little sunbeam on my bookshelf. It’s a story that doesn’t take us to another
planet nor on a fantastic trip around the world. It’s a simple story of two
people who are like you and me, told with a lot of humour that doesn’t outshine
the sensitivity which runs through the pages.
Suggestion de livre: Février
Delicacy, by David Foenkinos (original version in French)
Two young people
madly in love who cannot imagine life without each other. A tragic accident
that changes everything. An atypical and clumsy Swedish employee appeared
suddenly. A healing that begins in an office and finishes in a flowered garden.
This is the story of Francois, Nathalie and Markus, with its dark sides, its
surprises and its doses of (unintentional) madness.
I let you here an
extract of the book, just to show you why I think it’s totally delightful, easy
to read and pleasant to feel.
"So he asked her
what she'd like to drink. Her choice would be crucial. If she orders a decaf,
he thought, I'm getting up and leaving. No one was entitled to drink a decaf
when it came to this type of encounter. It's the least gregarious drink there
is.
Tea isn't much better. Just met, and
already settling into some kind of dull cocoon. You feel like you're going to
end up spending Sunday afternoons watching TV. Or worse: at the in-laws'. Yes,
tea is indisputably in-law territory.
Then what? Alcohol? No good for
this time of day. You could have qualms about a woman who starts drinking right
away like that. Even a glass of red wine isn't going to cut it.
Francois kept waiting for her to
choose what she'd like to drink, and this was how he kept up his liquid
analysis of first impressions of women. What was left now? Coke, or any type of
soda ... no, not possible, that didn't say woman at all. Might as well ask for
a straw, too, while she was at it.
Finally he decided
that juice was good. Yes, juice, that was nice. It's friendly and not too
aggressive. You can sense the kind of sweet, well-balanced woman who would make
such a choice. But which juice? Better to avoid the great classics: apple,
orange, too popular. It would have to be only slightly original without being
completely eccentric. Papaya or guava - frightening.
No, the best is
choosing something in between, like apricot. That's it. Apricot juice: perfect.
If she chooses it, I'll marry her, thought Franois. At that precise instant,
Natalie raised her head from the menu, as if emerging from a long reflection.
It was the same reflection in which the stranger opposite her had just been
absorbed.
"I'll have a
juice ..."
" ... ?"
"Apricot juice,
I guess."
He looked at her as if she were
a violation of reality.”
Suggestion de livre: Février
Le livre que je vais vous présenter ce mois-ci brille
comme un rayon de soleil dans ma bibliothèque. C’est une histoire qui ne nous
emmène pas sur une autre planète, ni dans un voyage fantastique autour du monde.
C’est la simple histoire de deux personnes comme vous et moi, racontée avec
beaucoup d’humour, sans que la sensibilité qui court à travers les pages en
soit éclipsée.
La Délicatesse, de David Foenkinos
Deux jeunes gens follement amoureux qui ne peuvent pas
imaginer leur vie l’un sans l’autre. Un tragique accident qui change tout. Un
atypique et maladroit employé suédois apparu soudainement. Une guérison qui
commence dans un bureau et finit dans un jardin fleuri. Voilà l’histoire de François,
Nathalie et Markus, avec ses côtés sombres, ses surprises et sa dose de folie
(involontaire).
Je vous laisse ici un extrait du livre, juste pour vous
montrer pourquoi je le trouve totalement délicieux, facile à lire et agréable à
ressentir.
"Il pensa : si elle commande un déca, je me lève, et je
m'en vais. On n'avait pas le droit de boire un déca à ce genre de rendez-vous.
C'est la boisson la moins conviviale qui soit.
Un thé, ce n'est guère mieux. A peine rencontrés et déjà s'installe une sorte de cocon un peu mou. On sent qu'on va passer des dimanches après-midi à regarder la télévision. Ou pire : chez les beaux-parents. Oui, le thé est incontestablement une ambiance de belle-famille. Alors quoi? De l'alcool? Non, ce n'est pas bien à cette heure-ci. On pourrait avoir peur d'une femme qui se met à boire comme ça, d'un coup. Même un verre de vin rouge ne passerait pas.
François continuait d'attendre qu'elle choisisse ce qu'elle allait boire, et il poursuivait ainsi son analyse liquide de la première impression féminine. Que restait-il maintenant? Le Coca-cola, ou tout autre type de soda...non, pas possible, cela ne faisait pas du tout femme. Autant demander une paille aussi, tant qu'elle y était.
Finalement, il se dit qu'un jus, ça serait bien. Oui un jus, c'est sympathique. C'est convivial et pas trop agressif. On sent la fille douce et équilibrée. Mais quel jus? Mieux vaut esquiver les grands classiques : évitons la pomme ou l'orange, trop vu. Il faut être un tout petit peu original, sans être toutefois excentrique. La papaye ou la goyave, ça fait peur.
Non, le mieux, c'est de choisir un entre-deux, comme l'abricot. Voilà, c'est ça. Le jus d’abricot, c’est parfait. Si elle choisit ça, je l’épouse, pensa François. À cet instant précis, Nathalie releva la tête de la carte, comme si elle revenait d’une longue réflexion. La même réflexion que venait de mener l’inconnu face à elle.
Sugerencia de libro: Febrero
Un thé, ce n'est guère mieux. A peine rencontrés et déjà s'installe une sorte de cocon un peu mou. On sent qu'on va passer des dimanches après-midi à regarder la télévision. Ou pire : chez les beaux-parents. Oui, le thé est incontestablement une ambiance de belle-famille. Alors quoi? De l'alcool? Non, ce n'est pas bien à cette heure-ci. On pourrait avoir peur d'une femme qui se met à boire comme ça, d'un coup. Même un verre de vin rouge ne passerait pas.
François continuait d'attendre qu'elle choisisse ce qu'elle allait boire, et il poursuivait ainsi son analyse liquide de la première impression féminine. Que restait-il maintenant? Le Coca-cola, ou tout autre type de soda...non, pas possible, cela ne faisait pas du tout femme. Autant demander une paille aussi, tant qu'elle y était.
Finalement, il se dit qu'un jus, ça serait bien. Oui un jus, c'est sympathique. C'est convivial et pas trop agressif. On sent la fille douce et équilibrée. Mais quel jus? Mieux vaut esquiver les grands classiques : évitons la pomme ou l'orange, trop vu. Il faut être un tout petit peu original, sans être toutefois excentrique. La papaye ou la goyave, ça fait peur.
Non, le mieux, c'est de choisir un entre-deux, comme l'abricot. Voilà, c'est ça. Le jus d’abricot, c’est parfait. Si elle choisit ça, je l’épouse, pensa François. À cet instant précis, Nathalie releva la tête de la carte, comme si elle revenait d’une longue réflexion. La même réflexion que venait de mener l’inconnu face à elle.
« Je vais prendre un jus...
- ... ?
- Un jus d’abricot, je crois. »
Il la regarda comme si elle était une effraction de la réalité."
El libro que os voy a presentar este mes brilla como un pequeño rayo de sol en mi biblioteca. Es una historia que no nos lleva a otro planeta, ni a un viaje fantástico alrededor del mundo. Es la historia sencilla de dos personas normales, contada con un gran humor que no eclipsa la sensibilidad que corre por las páginas.
La Delicadeza, de David Foenkinos (versión original en francés)
Dos jóvenes locamente enamorados que no consiguen imaginar su vida sin el otro. Un accidente trágico que lo cambia todo. Un empleado sueco torpe y atípico aparecido repentinamente. Una curación que empieza en una oficina y termina en un jardín lleno de flores. Esa es la historia de François, Nathalie y Markus, con sus lados oscuros, sus sorpresas y su dosis de locura (involuntaria).
Os dejo aquí un extracto del libro, para que veáis porque me parece totalmente delicioso, fácil de leer y agradable de sentir.
"François pensó: si pide un descafeinado, me levanto y me voy. Es la bebida que menos cuadra con una reunión distendida y agradable.
El té tampoco es mucho mejor. Se palpa en el aire que las tardes de los domingos se pasarán viendo la televisión. O peor aún: en casa de los suegros. Sí, el té es incontestablemente territorio de los suegros. ¿Entonces qué? ¿Alcohol ? No, no está bien a una hora como esta. Uno podría tenerle miedo a una mujer que empieza a beber así, de repente. Ni siquiera un vaso de vino tinto quedaría bien.
François seguía esperando a que eligiera lo que iba a beber, y así continuaba su análisis liquida de la primera impresión femenina. ¿Qué quedaba ahora? La Coca-cola, o cualquier otro tipo de soda, imposible, no era para nada cosa de mujer. Podía incluso pedir una pajita, también, si tomaba eso.
Por fin François decidió que podía estar bien un zumo. Queda bien pedir un zumo, no resulta demasiado agresivo. Da la sensación de chica dulce y equilibrada. Pero ¿qué zumo? Mejor evitar los de toda la vida: el de manzana o el de naranja, ésos están muy vistos. Hay que ser un poquito original, pero sin caer en la excentricidad. De papaya o de guayaba no, eso da como miedo.
No, lo mejor es elegir algo a medio camino, como el albaricoque, por ejemplo. Sí, eso es. El zumo de albaricoque es perfecto. Si elige eso, me caso con ella…
"—Voy a tomar un zumo…"
"—¿…?"
"—Un zumo de albaricoque, creo."
François la miró como si no fuera real del todo. ”
J'ai adoré ce livre... Tiens, tu me donnes envie de le relire. :)
ReplyDeleteJe n'ai jamais lu le livre mais j'ai vu le film et j'ai beaucoup aimé.
ReplyDeleteJe vais surement passer à la bibliothèque de mon village pour voir si le livre existe :)
Bises.
Merci pour ton commentaire :D Je n'ai pas vu le film, est ce que tu l'as aimé?
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